Mes perruches sanguinaires,
Oui, un deuxième article sur le blog, c'est possible après trois ans d'absence et de silence digital. Tout est possible figurez-vous, même de re-rentrer dans du 36 après deux allaitements et soixante-douze mois et demi de brushettas .
Alors je ne vous dis pas que j'ai repris le rythme de croisière des années d'antan, on ne s'enflamme pas. On y va mollo pour commencer (comme pour la raclette).
Figurez-vous que depuis quelques mois, la famille Escarpins compte un deuxième membre poilu: on est d'accord qu'on exclut d'emblée Pinces d'Or, la daronne dûment épilée et les gosses. Restent le chat neurasthénique et le petit dernier de la famille: le iench, fraîchement labellisé SPA.
C'est complètement foufou, on a adopté un chien. Je me rappelle de Pinces d'Or, clamant haut et fort que JAMAIS au grand JAMAIS, lui vivant, n'accepterait d'avoir un chien. Moi qui adore les ienchs, j'en avais donc fait mon deuil. J'avais déjà tout donné pour l'adoption du chat à l'époque, lorsque j'étais encore vierge et pimpante et que mon mari ne m'avait pas assistée lors d'une séance d'allaitement mécanique, trayeuse à la main.
14 ans de couple et deux moutards plus tard, je m'étais avouée vaincue, je n'avais plus d'atout physique pour persuader la bête.
C'était sans compter ma nouvelle arme secrète: les voisins.
C'est que depuis que nous habitons au fond de notre pampa gardoise, Pinces d'Or s'est découvert deux passions ardentes: Lidl et les voisins. Le must étant bien entendu de rencontrer les voisins chez Lidl au rayon grillades. Pinces d'Or y a d'ailleurs enfin perdu sa virginité.
Je vous calme de suite: il ne s'agit pas de voisines trentenaires, étendant leurs petites culottes devant notre jardin. Non, chez nous, on donne dans le septuagénaire, gaine panthère, à l'appui. Deux salles, deux ambiances.
Bref, jouant tantôt la commère, tantôt le voisin prévenant (discipline dans laquelle il a excellé pendant le confinement), échangeant tondeuse à gazon contre recette de pot au feu, Pinces d'Or a réussi à se rendre indispensable dans le voisinage. Quand ça sonne à la porte d'entrée, il devient aussi chaud qu'une baraque à frites.
Figurez-vous que tous ces braves voisins ont un point commun: je te le donne un mille: le chien.
Alors, ça a commencé à faire son chemin dans l'esprit de mon mari. Oui, un chien c'est gentil. Non, il ne faut pas avoir un Bac + 12 en cynologie pour s'occuper de la bestiole. Un paquet de croquette et un panier sont de bonnes bases pour commencer. Tu peux même le caresser de temps en temps, et le chien, il est content. Et contrairement au chat, le chien n'a pas des humeurs de femme enceinte et ne te fait pas la zermi lorsque tu as eu l'outrecuidance de ne pas lui ramener sa marque de pâtée habituelle.
Donc, il y a quelques mois, Pinces d'Or a émis l'idée de faire du dog-sitting et de garder de temps à autre le chien des voisins, "histoire de voir si un chien pourrait lui convenir", dixit l'intéressé.
Il ne fallait pas me dire ça... Aussitôt ces paroles prononcées, le pauvre bougre était perdu, telle une mouche prise dans la toile d'araignée. Le lendemain, on était devant la SPA. Deux semaines plus tard, on avait le iench.
Je vous en parlerai plus en détail si vous êtes intéressés.
Plein de bécots, et vive les ienchs.
Tu me fais toujours autant rire. Vraiment, reviens, écris tout le temps, raconte nous tout, le chien, Pinces d'Or frétillant à l'idée de rendre service aux mamies clinquantes du quartier, la vie, tout m'intéresse quand c'est toi qui racontes. Et il faut que tu fabriques un genre de newsletter pour que je sache dès que tu as écrit et que je fonce !
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