La complainte du mari malade

Mes yacks enrhumés,

Avez-vous déjà eu l'immense privilège d'avoir un mari malade à la maison?
Alors vous devez certainement savoir de quoi je veux parler: il y a plusieurs signes qui ne trompent pas: tu sais que tu as un mari malade, quand......

1. Tu es obligée de lui toucher le front toutes les deux minutes, pour vérifier qu'il n'a pas de fièvre et qu'il ne faut pas le conduire d'urgence à l'hôpital.

2. Tu retrouves des slips sales un peu partout dans la baraque, mais tu te gardes bien de lui faire remarquer, car un homme malade est un homme particulièrement susceptible. Tu comprends.... Il est au plus mal.

3. Tu n'as pas le droit de te plaindre d'une migraine ou d'un mal de dos, car lui, il va mourir.

4. D'habitude, c'est lui qui habille ton aîné, mais là, le gamin peut traîner en slibard toute la journée, ça lui est complètement égal. D'ailleurs, ton fils pourrait bien mordre le chat à la jugulaire, qu'il laisserait la pauvre bête se vider de son sang dans l'indifférence la plus totale (mais en gémissant toujours sur son canapé).

5. Lui qui  n'a sa mère au téléphone qu'une fois par an, (le lendemain de la fête des mères), là, il l'appelle deux fois par jour.

6. Il est malade, très malade, mais il te propose quand-même de passer sous la couette avec lui ("Non, mais tu comprends, le sexe, ça n'a rien avoir avec sa maladie", pauvre buse ignarde que tu es).

7. Une fois le devoir conjugal accompli, il est de nouveau très malade.

8. Il est donc très malade, mais il n'est pas cloué au lit, loin de là:  tu le trouves partout sur ton chemin, où que tu ailles: dans la cuisine, dans la salle de bain, aux toilettes, dans la machine à laver. Tu ne peux pas les rater, sa maladie et lui.

9. Tu te fais engueuler comme la dernière des lofteuses quand tu as eu l'indélicatesse de ranger sa boîte de médicaments dans l'armoire à pharmacie au lieu de la laisser traîner à côté de la télécommande, telle la vieille morue sadique que tu es.

10. Tu ne te risqueras jamais à te moquer de lui, oh non malheureuse! A moins d'être joueuse et de vouloir prendre le risque de faire la Une du prochain Faîtes Entrer l'Accusé (Meurtre  en Lozère, il tue sa femme en lui faisant inhaler son stérilet), tu préfères compatir mièvrement en lui tenant la main et lui soupesant les bourses.

Bon, ça va mieux, là tout à coup! Je suis méchante, mais pour ma défense, l'atmosphère est un peu tendue en ce moment à cause de la maladie (vraie pour le coup) de P.O. Quand un homme est un peu malade, il est déjà chiant comme une une chaussette trouée, alors vous vous imaginez quand il a un truc un peu plus sérieux?
C'est invivable. J'ai déjà divorcé mentalement une bonne dizaine de fois.

Allez, des bécots!

Frau PrunO.

PS: J'ai eu l'idée de rédiger cet article suite à un post que j'avais publié sur Facebook. Merci à celles qui ont participé, vous m'avez inspirée les filles!