Mes canetons déplumés,
Comme tu le sais certainement, je suis assez familière de la culture germanique puisqu'il m'arrive, de temps à autre, d'en enseigner la langue (l'Education Nationale a tout misé sur moi).
Et comme toute bonne prof d'allemand qui se respecte,
Une amitié franco-allemande
Nous nous sommes rencontrées à la fac, à Montpellier, alors qu'elle effectuait une année Erasmus en France. C'était la partenaire de langue ("Tandempartenrin") d'une de mes copines de fac. Sauf que c'est avec moi qu'elle a sympathisé. On rentrait de la fac toutes les deux, en prenant le tram', et puis, juste avant de descendre à son arrêt, elle m'a lancé:- Je vais faire des spaghettis bolognaise ce midi, tu veux te joindre à moi? (elle savait pas à qui elle s'adressait) (la ouf).
J'ai sauté du tram avec elle et on ne s'est plus quittées.
Cette amie est allemande de cœur mais française dans le ventre, comme elle dit: elle adore la France, le vin, le fromage, les Français.. Je l'ai présentée à ma famille qui l'a de suite adoptée.
Depuis, elle est rentrée en Allemagne, bien sûr, a eu son examen pour être professeur de français, elle est revenue de nombreuses fois chez moi, elle a rencontré l'homme de sa vie, s'est mariée, et elle est devenue mère à son tour.
Elle a décidé de passer quelques mois en France avec son bébé et son mari pendant leur congé parental.
C'est là que les choses se compliquent; elle est venue nous rendre visite pendant une semaine et a donc logé chez nous. J'ai été étonnée et très agacée des différences auxquelles nous nous sommes retrouvées confrontées toutes les deux.
Les différences culturelles sur l'éducation
Les nuits
Tu connais ma position sur le sujet: j'ai adoré allaiter Miss Couches Mouillées, mais ça n'a duré que quatre mois, même si je continue de temps à autres à lui donner le sein, pour le "câlin". (j'ai commandé un pack de tétons neufs pour Noël).Mon amie continue d'allaiter sa fille à temps plein. C'est son choix et je le comprends tout à fait. Mais ce choix, loin de la rendre heureuse, a plutôt sembler lui peser: Mon amie aime la France, elle adore la culture française, surtout la culture de l'apéro, du vin et du fromage, l'Art de vivre à la française en quelque sorte. Du coup, elle était très frustrée de ne pouvoir se joindre à nous pour ce moment festif. Tous les soirs, elle était un peu déprimée de boire son jus d'orange, (on la comprend). De plus, elle continue d'allaiter sa fille même la nuit: la petite se réveille donc toutes les deux heures pour téter. Ce choix semble naturel pour elle, bien qu'elle soit tout à fait consciente que sa fille pourrait très bien tenir toute la nuit sans manger et qu'elle ne réclame la tétée que pour le câlin. Oui, mais pour elle, il était inenvisageable de la laisser pleurer ou de la frustrer.
Premier choc culturel: Pinces d'Or et moi avons pris la décision, en accord avec notre pédiatre (qui est allemande!) de laisser notre fille pleurer la nuit, à l'âge de 5 mois. Quand j'ai été prête et que j'ai senti que c'était le moment, on l'a progressivement laissée pleurer. Je n'en pouvais plus de l'allaiter toutes les deux heures, dans mon lit. Je voulais retrouver ma liberté, je voulais que ma fille apprenne à dormir seule (et éviter le divorce).
Au départ, je lui ai donné un biberon de lait artificiel le soir, pour la caler, et être certaine que ce ne soit pas la faim qui la réveille. Puis je l'ai laissée dans son berceau, près de moi, pendant une semaine, la prenant dans mes bras lorsqu'elle pleurait, puis la reposant après dans son berceau.
Au bout d'une semaine, nous l'avons mise dans sa chambre, qui est juste en face de la nôtre, en laissant nos deux portes ouvertes, en lui expliquant que nous ne nous lèverions plus parce qu'elle était grande et qu'elle pouvait dormir toute seule. Ce fut difficile. Les trois premières nuits, elle s'est réveillée toutes les deux heures en pleurant. Je lui parlais alors de ma chambre en lui disant que j'étais là, que tout allait bien, qu'elle pouvait se rendormir. Des fois elle se rendormait, des fois elle pleurait pendant deux heures. Mais on a tenu bon. Au bout d'une semaine, elle a compris qu'on ne se lèverait plus pour la prendre, et que la nuit était faite pour dormir.
Il y a donc eu deux semaines difficiles à passer. Mais je ne le regrette pas. Maintenant, quand je la pose dans son lit, elle sourit et se met de suite à fermer les yeux en suçant son pouce. Elle est contente d'aller se coucher, elle aime son lit. Autant te dire que mon amie a trouvé cette méthode barbare au plus haut point, et m'a expliqué qu'en Allemagne, les parents faisaient tout pour ne pas frustrer leur enfant et pour qu'il soit le plus épanoui possible.
Je lui ai répondu que je comprenais, mais que ma conception de l'épanouissement n'était pas la même que la sienne: je pense que ma fille, qui est très câline,, enjouée et qui passe des nuits reposées dans son lit, est tout aussi épanouie que la sienne, qui tombe de fatigue la journée, qui a beaucoup de cernes, parce qu'elle est incapable de faire des nuits complètes et reposantes.
L'angoisse
C'est ce deuxième point qui m'a le plus frappée je crois.Nous avions installé nos amis dans la chambre d'amis qui se trouve juste à côté de notre salle à manger. On peut donc tout à fait entendre un bébé qui pleure ou qui babille, même. Mais cette proximité n'a visiblement pas suffi à nos amis qui avaient installé le baby phone sur la table de la cuisine, alors que leur fille dormait à moins d'un mètre d'eux. Je ne te cache pas notre amusement, à Pinces d'Or et à moi, lorsque nous les avons vu dégainer le babyphone et se précipiter au premier toussotement du bébé. Ils ne lui ont jamais laissé la chance ni le temps de se rendormir toute seule! Ils accouraient au moindre bruit émanant de leur enfant. Résultat: leur fille est incapable de rester seule. Même pour la sieste, ils ne veulent pas la laisser s'endormir seule. Ils la promènent dans la rue, puis, une fois qu'elle s'est endormie, ils rentrent la poussette dans la maison et la laissent finir sa sieste dedans.
Deuxième choc culturel: Est-ce nous qui sommes barbares?Tous les amis français que nous avons, partagent à peu près notre mode de fonctionnement. Certains ont même pris le parti de mettre leur enfant à l'autre bout de la maison, pour ne pas l'entendre pleurer la nuit. Je trouve cette attitude un peu extrême, cela dit. Je ne suis pas du tout contre le babyphone, mais bon, toujours est-il que mon mari et moi n'en avons jamais utilisé. Nous faisons confiance à notre oreille. Pourtant, notre salon est loin des chambres des enfants, mais nous ne voulons pas être esclaves de nos petits. Nous voulons d'abord notre indépendance, et la leur.
La sociabilité
Là aussi, j'ai été frappé par ce point: Mon amie et son mari ne laissent jamais leur fille seule: ils n'ont jamais voulu la mettre dans le parc de ma fille, même lorsqu'il était vide. Ils l'asseyaient par terre et s'asseyaient à côté d'elle, pour être sûrs qu'il ne lui arrive rien. Ils ne supportaient pas que Chucky joue à côté ou l'embrasse sur la joue (il est chaud comme un baraque à frites) (ses vaccins sont à jour). J'ai eu l'impression que je n'étais plus chez moi et que mon fils était un dégénéré.La petite n'a jamais voulu me faire un sourire ou me tendre les bras.
Le dernier jour, j'ai tout de même voulu la prendre dans les bras, pour lui faire un câlin. La mère a poussé un cri et s'est précipitée pour me la reprendre. La petite s'est mise à hurler. Je n'ai pas compris, je me suis excusée, toute penaude, comme si je venais de commettre un crime. Mon amie était gênée, elle m'a dit que ce n'était pas grave, que je pouvais la prendre. Mais j'ai répondu que ce n'était pas la peine.
D'ailleurs, je parle de sociabilité de l'enfant, mais je dois dire que celle des parents a également été affectée. Le soir, ils se relayaient à tour de rôle pour endormir l'enfant. Des fois, ils disparaissaient pendant une heure, en plein repas. Je me suis demandée quel était l'intérêt de partir en vacances chez des amis pour au final, ne pas les voir. Nous ne sommes pas asservis à notre progéniture.
Conclusion
Je ne veux pas juger mes amis allemands, on a chacun une culture différente et je suis bien consciente que s'ils nous ont paru protectionnistes à l'extrême on a dû leur paraître laxistes.J'aurais certainement eu un avis différent si j'avais vu mon amie épanouie et heureuse. Or, elle a été maussade, stressée et de mauvaise humeur pendant tout le séjour. C'est ce qui m'a fait m'interroger sur son mode d'éducation. Tant que les parents sont heureux, les enfants sont heureux. C'est mon avis personnel bien entendu. Je sais bien que l'inverse est vrai également et que je vais susciter par cette phrase une vague d'indignations;
Pour nous aussi pourtant, nos enfants sont la priorité. Oui, mais nous ne nous sacrifions pas pour eux. Je ne fais pas passer ma vie quotidienne au second plan lorsqu'ils sont là. C'est pour cela que j'ai tout fait pour que mes deux enfants apprennent à dormir seuls, sachent jouer seuls également, en bref, soient le plus autonomes possibles. Je donnerais ma vie pour eux. Pour autant, lorsqu'on reçoit des amis ou qu'on est chez des amis, je ne mets pas ma vie entre parenthèses pour mes enfants. J'ai envie de passer une bonne soirée. La parentalité n'est pas une parenthèse pendant laquelle il faut faire preuve de l'abnégation la plus totale. L'abnégation, on en fait tous preuve quand on est parent, mais pas à l'extrême. Je ne suis pas qu'une mère: je suis une femme, une amie, une amante.
Il y a quelques jours, j'ai reçu une autre amie allemande qui vient d'être mère également. Elle a également passé toute la soirée dans la chambre de son fils pour essayer de l'endormir et je ne l'ai pas vue de la soirée. J'en ai conclu que le cas de mon amie allemande n'était donc pas isolé, même si on est bien d'accord, il ne faut pas faire de généralités hâtives, aussi bien pour les Allemands, que pour les Français.
Je pense que plus généralement, les pays du Nord ont une autre culture de l'enfance, on parle souvent de l'enfant roi en Norvège ou en Scandinavie, ce qui n'est pas le cas des pays méditerranéens par exemple. Ce qui ne nous empêche pas d'aimer nos enfants autant que les autres. Mais cette confrontation m'a fait réfléchir sur ma propre éducation, sans la remettre en cause, car je suis satisfaite de la liberté qu'on s'accorde, Pinces d'Or et moi.
Mais je ne suis pas dupe: on voit toujours la paille dans l’œil de son voisin...
Et toi? As-tu déjà été confronté à des styles d'éducation très différents de la tienne?
Des bécots,
Frau Pruno
PS: J'ai eu bon nombre de retours négatifs suite à la publication de cet article. Je savais bien que je me heurterais à des réactions vives lorsque j'ai rédigé ce billet. Pour autant, ceci n'est qu'un point de vue. Pas une doctrine. On est là pour parler et échanger, même, si, on est bien d'accord, on pense tout qu'on éduque nos enfants de la meilleure façon qui soit possible.


Coucou ! Très bel article, c'est vraiment très intéressant ces différences. Je suis du Nord Est de la France, mon fils je le prenais dans le lit carrément pour la tétée de nuit et nous nous rendormions tous les 2 comme ça. Je l'ai toujours emmené partout, mais nous avions le baby care mais juste pour être sur de l'entendre ne sachant pas ou il serait, sinon l'oreille c'est bien aussi etc. Sinon Ca compte une belle mère du sud genre "la vérité si je mens" ? Qui à chaque fois qu'elle voit son fils dit "Tu as encooore maigriiis mon fils" avec l'accent du sud ??!!" Alors qu'il fait bouffer sa chemise le vilain :o) C'est sur c'est culturel et surprenant. Gros bisous
RépondreSupprimerHéhé! je me rends compte qu'il n'y a pas de doctrine à ce sujet! Effectivement, ce que j'ai pris pour une spécificité allemande n'en est peut-être pas une!
SupprimerJ'ai des amis qui fonctionnent un peu pareil et ils ne sont pas allemands (enfin je crois..). C'est compliqué je trouve de cohabiter avec des amis et leurs enfants. On s'est connus avant et on se confronte d'un coup à toutes nos différences d'éducation. Honnêtement, les quelques week-ends ou j'ai cohabité avec des amis, je suis rentrée soulagée !
RépondreSupprimerOui, plus généralement, tu as raison: le vrai problème est de cohabiter avec des amis qui ont une éducation différente de la nôtre. <3
SupprimerJe rejoins le commentaire précédent, j'ai au moins dans mon entourage trois exemples de ce que tu décris et ce n'est pas typiquement allemand car c'est certain qu'ils ne le sont pas.
RépondreSupprimerJe dirais que l'important c'est d'être en phase ton mari et tes convictions. Il n'y a pas de meilelures méthodes, l'importany c'est que tu sois épanouis et ton enfant aussi (un peu comme mon histoire d'appartement trop petit) :)
Tout à fait, tant que les parents sont heureux, les enfants le sont aussi! J'ai exposé mon point de vue, tout à fait personnel sur la question!
Supprimervaste sujet mon escarpinette !! j'avoue que je ne pense pas que j'aurai pu laisser mon bébé pleurer 2 heures, j'aurai pété un boulard avant.. cela dit je n'ai pas été confrontée au problème, ils ont fait leurs nuits à 2 mois et demi environ ( oui tu peux me jeter des cailloux) ce sont de gros dormeurs, et même si au début ils dormaient dans notre chambre, ça n'a pas posé souci de les mettre dans la leur. pas de baby phone chez nous, monsieur a une oreille bionique quand il s'agit de ses enfants.. mais pour tes amis, je ne sais pas effectivement si c'est typiquement allemand. ma meilleure amie quand elle a eu son petit était un peu trop collée à mon gout, mais à l'époque je n'avais pas de bébé, alors je disais rien..(et puis de toute façon je ne me serais pas permis) un soir ou j'étais venue chez elle, elle lui donnait le bib dans une pièce à part, et quand je suis rentrée pour le voir, il m'a regardé, et elle m'a demandé de sortir, car ça le perturbait dans sa tétée... ça fait 12 ans, et ça me fout encore les boules.. elle m'a confié il y a quelques temps que c'était son premier ( et unique) enfant et que si elle en avait eu un 2eme elle aurait fait plein de choses différemment...
RépondreSupprimerAh, c'est toujours délicat lorsqu'on a des amis qui ont une éducation différente de la nôtre! Il faut rester ouvert et tolérant, ce qui n'est pas chose facile.... Je me dis que dans trois/quatre ans, ça ira mieux et les différences se verront moins!
SupprimerLe sujet est intéressant mais je pense qu'il y a aussi une question de personnalité des parents : j'ai trois cousins franco-allemand ayant 2 enfants chacun. Deux d'entre eux ont plutôt une éducation proche de la tienne et un plutôt comme ton amie ... à 3 ans, ils font encore le tour du quartier pour endormir leur deuxième ...
RépondreSupprimerChez nous, le sommeil de FeuFolet a été très compliqué à mettre en place - gros besoin de succion - on a pris le temps de l'accompagner sans non plus lui sacrifier nos nuits et maintenant, il s'endort seul s'en problème et sait même demander de lui même son lit ;-)
En fait, tu as raison: ce que j'ai pris pour une spécificité allemande n'en est probablement pas une... C'est une question de personnalité, comme tu dis.... Je t'avoue que je n'ai pas connu ce genre d'expériences en France, malgré les amis que nous avons , mon mari et moi, en France... Je n'ai rencontre cela qu'en Allemagne... Mais c'est bien que des gens comme toi me fassent relativiser. Merci!
SupprimerDécidément, c'est la fête à la polémique sur mon fil d'actu, en ce moment. Et si j'étais du bon côté de la polémique, encore, d'accord avec l'auteur, mais c'est pénible, c'est jamais le cas :p
RépondreSupprimerJe crois que ma Choupie ressemble pas mal au bébé de ta copine, et que moi je ressemble pas mal à ta copine. Elle a été allaitée jusqu'à 17 mois, je ne l'ai pas laissée pleurer, elle a fait ses nuits aux environs de 20 mois, elle n'est jamais allée dans un parc et elle est assez mal à l'aise avec les inconnus. Et, à part pour les nuits qui ont été assez difficiles, honnêtement, je n'ai pas regretté, et je n'ai pas eu l'impression d'être aliénée dans ma maternité.
Je ne suis pas une fanatique du maternage proximal (comme on dit sur les blogs). J'ai allaité parce que j'aimais ça (et effectivement, ça me saoulait de ne pas pouvoir boire - paradoxe !! - mais bon, voilà, ça ma paraissait pas non plus une bonne raison d'arrêter), j'ai pas laissé pleurer parce que j'aimais pas ça, je suis restée près d'elle parce qu'elle voulait rester près de moi (c'est pas faute d'avoir essayé, hein, de la laisser un peu seule, dans son transat ou son tapis d'éveil), je me suis relevée (ou j'ai fait relever mon mari) à chaque fois qu'elle pleurait... Je me suis adaptée à mon enfant.
Et je pense pas qu'elle en ait souffert, honnêtement, je pense qu'elle aurait souffert de l'inverse. Et même en se réveillant plusieurs fois par nuit, je peux t'assurer qu'elle n'était pas plus fatiguée qu'un autre pendant la journée (elle est passée très vite à une seule sieste par jour, et maintenant elle n'en fait plus du tout). Et elle n'est effectivement pas très sociable, mais je ne le suis pas non plus, et son papa non plus, et ses cousins non plus... je pense vraiment qu'il faut accuser la génétique (ou le fait qu'étant asociaux, ben on voit pas grand monde) plus que notre éducation.
Après, je ne suis pas allemande, je ne vis pas en Allemagne, je ne sais pas comment ça se passe vraiment pour les Allemandes. Peut-être qu'elles vont (trop ?) loin. J'ai toujours laissé les autres gens porter mon enfant (bien volontiers, même - mais effectivement, si elle se met à hurler d'effroi, je la récupère, je pense que c'est agréable pour personne), je n'ai pas de babyphone (mais j'habite un appartement) et je ne me déplace pas au moindre chouinement (j'attends que ça pleure franchement, mais malheureusement ça chouine rarement sans pleurer après). Je ne sais pas où poser la limite de l'extrémisme, moi je n'ai pas l'impression de l'avoir franchie.
Bref, je crois qu'il est extrêmement compliqué de juger de l'éducation des autres. On parle effectivement avec mépris des petites terreurs des pays germaniques/nordiques, à l'opposé de nos enfants français si sages et polis... mais à l'âge adulte, les choses s'inversent ! Il n'y a pas plus malpolis et irrespectueux que les Français, alors qu'au contraire on loue le flegme et la discipline de nos voisins. Qu'est-ce qui fait la différence ? Cette éducation tant décriée ? Je ne sais pas, je ne peux pas l'affirmer, mais ça pose tout de même question...
Voilà, j'ai mis mon grain de sel ;) Ça va devenir une habitude :p Non allez les filles, arrêtez les sujets polémiques, j'aimerais bien être d'accord avec vous, moi :) (et après on ira boire du champagne ensemble) (je peux, j'allaite plus !)
Tout comme toi Chat mille (sauf pour l'allaitement mais là n'est pas le débat!) un enfant très demandeur et qui n'a jamais aimé être seul, un temps d'endormissement difficile parce que trop d'énergie et d'émotions qui ont du mal à se canaliser...
SupprimerBref, on a été les parents qui passent 1h à coucher notre enfant...et non, pas le choix! On aura tout essayé (ou presque).
Bref, ne pas juger trop vite, car on ne sait pas les difficultés de chacun et que chaque parent s'adapte à son enfant et fait comme il peut!
Bref, ce que tu as décrit ne me semble pas spécialement "allemand" mais plutôt la vie avec un bébé demandeur voire BABI (bébé aux besoins intenses)
Loin de moi l'idée de juger ou de poser un regard moralisateur...
SupprimerCela dit, je ne suis absolument pas d'accord avec toi Emma. Je pense que tu crées en partie les besoins des bébés. Moi aussi ma fille a besoin de câlins. Tant que je me suis levée la nuit pour répondre à ses besoins, elle m'a réclamée. Et plus je me levais, plus elle réclamait. Jusqu'à ce que je dise stop. Et elle a arrêté de réclamer. Je pense donc que tous les enfants sont des BABI en puissance. Il appartient à chaque parent d'y répondre ou non. A partir de l'âge de 6 mois, j'ai considéré que je pouvais me détacher peu à peu de ce lien charnel, car moi aussi j'ai allaité ma fille jusqu"à 5 mois exclusivement et fait du co-dodo. Quant à la spécificité germanique, j'ai bien précisé dans mon article qu'il fallait nuancer les généralités trop hâtives, bien que je pense tout de même que ce trait éducatif est plus nordique que méditerranéen. Bref, je considère que j'ai le droit d'exprimer mon point de vue sur mon blog sans passer pour quelqu'un qui juge.
SupprimerJe suis bien contente d'avoir un point de vue différent du mien... Justement, j'ai créé ce blog pour échanger, et non pour prôner une quelconque doctrine... J'avais bien conscience en écrivant ce billet, que je me heurterais à des différences de perceptions. Et c'est très bien. Tu me fais relativiser: effectivement, le concept d'allaitement proximal (que je ne connaissais pas auparavant) n'est pas inhérent aux pays scandinaves. Je l'apprends grâce à toi. Je te remercie d'ailleurs de ce point de vue éclairé et éclairant, comme à ton habitude. Je te rassure, je ne juge pas cette éducation différente de la mienne, (même si soyons honnêtes, on a tous tendance à juger plus ou moins les moeurs des autres, lorsqu'ils sont différents, sans méchanceté aucune, je pense que juger est humain). Contrairement à toi, je ne trouve pas que les Scandinaves, ni les Allemands (dont j'aime pourtant beaucoup la culture), soient si polis et respectueux, surtout lorsqu'ils sont à l'étranger.J'ai cessé de diaboliser les Français à ce sujet. Bref, il y a moult sujets à débattre ;-) Et je suis open pour le champagne, tu t'en doutes!
RépondreSupprimerC'est drôle que tu ne connaisses pas le concept maternage proximal, c'est vraiment quelque chose qu'on retrouve énormément sur la blogosphère parentale... En tout cas, ça me fait bizarre d'être celle qui t'en parle, parce que je le répète, même si tu me prends sans doute un peu pour une folle maintenant, je ne suis vraiment pas la meilleure représentante pour ce courant, je fais (et ai fait) plein de trucs contraires, et je trouve que ses adeptes ont tendance à être moralisateurs, ce qui a tendance à m'énerver.
SupprimerEt bien sûr que c'est humain de juger (et si je procède de la façon dont je procède, c'est parce que je pense que c'est la meilleure, sinon je ne m'embêterais pas), je crois qu'il faut juste prendre en compte justement la diversité des situations. Je me méfie énormément du terme "mal élevé"... peut-être parce que je pense que certains pourront dire ça aussi de mon éducation :p
Enfin, étant asociale, je ne peux pas te dire de source sûre quel peuple est le plus civilisé... Je parle de réputation (comme pour les enfants, d'ailleurs ! Il y a aussi plein de petits Français malpolis, tu dois en croiser quelques uns !), partant du principe qu'il n'y a pas de fumée sans feu ;)
Je ne te prends pas du tout pour une folle! Rappelle-toi qu'il y avait un point d'interrogation à côté de mon titre, qui invitait donc à la discussion et ne prônait pas une seule manière de voir les choses. Je suis contente de pouvoir enfin débattre avec quelqu'un, ça fait du bien d'élargir ses écoutilles.
SupprimerQuant au concept de maternage promixal, je connaissais le courant sans en connaître le nom exact si tu préfère (elle est belle la blogueuse parentale). Je vais surtout sur les blogs des copines, je n'ai pas le temps d'élargir mes horizons. Mais c'est chose faite grâce à toi.
Ayant fait beaucoup d'échanges avec mon collège, j'ai effectivement trouvé que les Allemands n'avaient rien à envier aux Français. Aussi les bien Adultes que les enfants. Et pourtant, j'ai bossé 10 ans à Sarcelles, comme quoi...
Bon, j'ai fait plein de fautes, pardon.... Pour le dernier paragraphe, je parlais de la politesse évidemment ;-)
SupprimerJe viens mettre mon grain de sel les filles .. quand je lis « les enfants français polis et les petites terreurs allemandes », je suis plutôt pas d’accord. Bon ok je n’ai qu’une expérience limitée, mais chaque été nous partons à l’étranger, notamment en Allemagne, et je vois bien les comportements des gamins français et/ou allemands, et je suis bien plus sereine quand je suis dans un parc en Allemagne.. les enfants font plus attention aux autres je trouve. Quant’aux aux adultes, je ne sais pas si le fait d’être en camping fait ressortir un comportement primaire, mais je n’ai jamais vu un allemand allumer un feu un soir sous un pin, contrairement à un français qui visiblement, faisait ce qu’il avait envie sans se préoccuper de la règle basique à savoir ne pas faire cramer la moitié du camping… ou quand vous êtes en Norvège, et que vous voyez un français débouler dans une boutique et demander aux vendeurs si ils parlent français, sans même dire bonjour, je peux vous dire qu’on a un peu honte d’être français sur ce coup là. Je sais que les allemands ont mauvaises réputation en France, mais je n’ai jamais constaté moi-même un comportement déplacé. Apres je n’aime pas non plus faire ce genre de jugement à l’emporte-pièce, je pense d’ailleurs que même si ça fait cliché, il y a des cons partout, et des gens bien élevés partout.. (appelez-moi la suisse…)
SupprimerTu fais bien de mettre ton grain de sel.... Ce blog est fait pour ça! même si je ne suis pas du tout d'accord avec toi... Pour avoir travaillé dans un camping tout un été, et au Mc Do pendant 4 ans, j'ai constaté que les Français étaient les clients les plus polis et agréables, même si on peut reprocher beaucoup de choses aux Français (à juste titre) concernant le respect des règles. Ce n'étaient pas eux qui essayaient à tout prix de doubler dans la queue par exemple. J'ai remarqué que c'était une autre nationalité qui était championne dans ce domaine. Mais je ne dirai pas qui, car on n'est pas là pour faire des jugements à l'emporte-pièce comme tu dis, et je suis bien loin de détenir la vérité à ce sujet. J'ai juste une expérience personnelle.
Supprimercomme quoi on se forge bien son opinion en fonction de son expérience personnelle, et de sa perception des choses, de sa propre histoire... du moment que c'est pas en regardant le jt de France 2 !
SupprimerMoi j'aime bien les sujets polémiques, quand tout le monde n'est pas d'accord, ça me fait toujours beaucoup réfléchir ! En fait ton article il a eu un double effet sur moi. D'un côté j'ai eu envie d'applaudir en le lisant, parce que oui l'icône de la mère allemande, j'en peux plus et je sature. J'en avais déjà parlé sur mon blog mais me faire traiter de dure parce que à six mois mon fils dormait dans sa chambre alors que pour le coup je ne l'ai jamais laissé pleurer une seconde ça m'a fait un peu halluciner. Et je te passe les reproches sur mon non-allaitement (même pas choisi en plus) ou ma reprise du travail (après un an à la maison et à temps partiel je précise). Bref donc oui le coup de gueule contre certaines femmes allemandes me fait du bien !
RépondreSupprimerD'un autre côté pour être tout à fait honnête dans les faits je ressemble beaucoup à la maman que tu décris : je n'ai jamais laissé pleurer Pierre, j'ai tendance à être très protectrice avec lui, j'ai pratiqué le cododo pendant quelques mois, je ne le fais presque jamais garder et globalement j'ai toujours tendance à le faire passer en premier. Mais en fait je n'ai pas d'avis très tranché sur ces questions… J'en ai un sur la fessée, et sur le Père Noël un peu aussi mais c'est à peu près tout. Pour le reste je ne suis pas sûre de détenir la vérité. Je fais selon ma sensibilité, mon histoire, mes convictions, en accord avec mon mari - d'autant plus que les professionnels (psy et pédiatres) sont eux-mêmes partagés...
Alors au final je suis presque contente d'être confronté à cet autre modèle quotidiennement, ça me permet d'avoir le choix et de tracer mon chemin comme je veux :) .
J'ai aussi fait du co-dodo avec mes enfants, et avec ma fille, jusqu'à ses cinq mois ;-) j'étais tout le temps collée à elle, et je ne la laissais pas pleurer non plus. Et puis, à un moment donné, il y a eu un changement: j'ai senti qu'elle était grande, que ce n'était plus un nouveau-né, et que j'avais donc plus de marche de manoeuvre.
SupprimerJ'ai bien conscience que ça n'a pas dû être facile pour toi d'imposer ton éducation en Allemagne... Je me dis donc qu'il y a bien une spécificité allemande à ce sujet, même si on retrouve le courant du maternage proximal, (comme dit Chat-mille) de plus en plus en France également.
J'ai peut-être donné l'impression (à tort) que je détenais la vérité dans mon article. Ce n'est pourtant pas du tout le cas. J'ai donné mon point de vue, tout en ayant bien en tête que ce n'est qu'un chemin parmi tant d'autres, et que quelque soit ce chemin, on arrive toujours à devenir adulte ;-)
Tu jettes un sacré pavé dans la mare avec cet article !
RépondreSupprimerJe ne sais pas si l'éducation que tu soulignes comme étant "à l'allemande" est typiquement allemande. J'ai des proches qui ont des enfants et j'ai l'impression que chacun fait avec sa personnalité, sa fatigue, ses convictions, son éducation, la personnalité des enfants (aussi). L'important (à mon sens) est que les parents s'y retrouvent, soient en accord entre eux et que l'enfant soit respecté dans ses besoins.
Je pense qu'on retrouve tout de même plus ces spécificités en Allemagne qu'en France, pour avoir côtoyé de près les deux payx. Après, il ne faut pas faire des généralités trop hâtives, on est bien d'accord, d'où le point d'interrogation après le titre...En effet, mon article fait polémique! Je donne mon point de vue, je ne compte pas écrire un livre sur le sujet (Françoise Dolto ne m'approuverait pas, je crois) ;-)
SupprimerOh que oui! Et avec des amis français (qui viennent du nord,remarque c'est plus vers les allemands du coup lol), ils accouraient au moindre bruit, dès que leur fils avait un peu chaud, hop un bain (dc 5/6 bains par jours pdt 1 semaine. Ma facture d'eau a grimpé -_- )
RépondreSupprimerBref je lui ai expliqué que son fils pouvait bien vivre sans qu'ils accourent à tout va au moindre mouinement (et punaise elle m'a écouté et a lâché du lest, ca c'est mieux passé après m'avait elle confirmé, elle revuvait. Tu m'étonnes).
Enfin voilà ^^
Oh, toi je t'aime! tes passages sur mon blog me font toujours du bien! C'est pas évident de confronter un mode d'éducation protectionniste avec un mode plus autonomiste.....
SupprimerSalut!
RépondreSupprimerC'est mon premier commentaire!
Alors je ne suis maman que depuis deux mois mais ici (je vis à Barcelone) je suis une mère indigne!
Avant même de tomber enceinte je savais que je n'allais pas donner le sein, mon mari (espagnol) est un fervent défenseur de l'allaitement maternel, il a donc fallu que je bataille un peu avec lui. Par contre, je ne pensais pas que j'allais devoir batailler autant avec le corps médical! Il n'y a eu qu'une gynéco qui nous a dit que j'avais pris la meilleure décision pour ma santé (c'était à la maternité, après quelques soucis liés à la césarienne).
Le deuxième point qui fait de moi une mère indigne en Espagne est le cododo ou plutôt le fait que mon bébé dès notre retour de la clinique a dormi dans sa chambre comme une grande! J'ai des arguments de choc: son berceau ne rentre pas dans notre chambre, elle dort à deux mètres à peine avec la porte ouverte (oui les apparts ici ne sont pas forcément grands!)... mais ça n'empêche pas les gens de me faire peur avec la mort inespérée/ inattendue/ subite du nourrisson!
Mon mari et moi la laissons pleurer de temps en temps, oui elle a des colliques et absolument rien ne la soulage! Pitié ne me parlez pas de la position sur le ventre, j'ai essayé! J'ai même testé le sèche cheveux (il paraît que le bruit routinier les aide), juste un détail il fait 27 degrés dans l'appart, du coup même sur la position air froid, le sèche cheveux à cette époque c'est un supplice! Et me me dites pas que c'est passager... tout le monde me sort la même rengaine! Bref tout ça pour dire que quand ça fait deux heures que t'essaies de la calmer, que rien n'y fait, que ta tête va exploser, que tes chats menacent de se jeter par dessus le balcon, bah tu la mets dans son berceau 5 min et tu vas souffler sur le balcon!
Je pense quand même que l'éducation et la culture sont liées (mes neveux sont mexicains et ils ne sont pas du tout élevés à la "française"!)
Je suis d'accord avec toi... Je pense qu'il existe des spécificités culturelles concernant l'éducation, même si l'allaitement revient en force et devient une constante européenne. Ca n'a pas dû être évident pour toi, de t'imposer, mais tu as eu raison de le faire. La majorité de mes amis ont fait comme toi et ont laissé leur enfant dans leur chambre dès le premier jour! Je ne connais personne en Allemagne ayant fait cela, et pourtant, je connais beaucoup d'Allemands.... Bref, merci pour ton commentaire et ton témoignage!
SupprimerJe te rejoins sur toutes tes critiques !!!
RépondreSupprimerMais , je ne pense pas que le problème ne soit lié qu'à l'Allemagne... ou alors j'ai des tas de copains qui sont allemands sans le savoir ;-)
Je connais des tas de gens qui vivent comme ton amie... et qui s'étonnent qu'on aime pas les voir (on ne leur dit pas, mais on ne les voit plus) tellement ça les rend insupportables !
A bas les babyphones - qui en plus émettent des ondes (électromagnétiques) nocives !!!
Bises
C'est pas évident de se confronter à des modes d'éducation différents des nôtres.... Mais je suis bien consciente que si elle m'a étonnée, j'ai dû l'étonner moi aussi! Tout est relatif!
SupprimerEhe... Je vois que je ne suis pas la seule à lancer des débats éducationnel houleux sur la toile! Bon je ne vais pas exposer tout mon avis ici (parce que j'écris avec mon téléphone et que j'ai drôlement la flemme) (et que je connais pas d'allemand) mais je pense qu'on ne doit pas devenir 'l'esclave' de ses enfants et que parfois on fait des choses difficiles parce qu'on sait que c'est pour leur bien à long terme, comme laisser pleurer son enfant ou encore lui nettoyer le nez alors qu'il hurle et que ça lui fait mal... On se trompe peut être, qui sait? L'avenir nous le dira...
RépondreSupprimerMince, j'ignorais que ton billet avait fait polémique! je vais aller voir ça... Je pense que personne n'a tort ni raison... DU moment que les parents et les enfants sont heureux. Mais en l'occurrence, mon amie n'avait pas l'air du tout épanouie. C'est ça qui m'a interpellée...
SupprimerN'empêche que c'est hyper chiant quand tu dois trinquer tout seul parce que tes amis en sont à leur 34 eme aller-retour dans la chambre du môme. Moi, il m'est arrivé de brancher mes baby-phones lors d'un diner pour garder la face devant les autres parents qui avaient dégainer les leurs ... Je n'ai jamais avoué que les miens restaient éteints, pour être sûre de finir mon rosé pamplemousse sans stress ;)
RépondreSupprimerTu m'as fait bien fait rire! J'adore le coup du babyphone éteint! C'est bon, c'est très bon même!
SupprimerIntéressantes questions que ces différences culturelles... Moi qui vit en Chine, je constate également quotidiennement d'énormes différences entre notre manière d'élever nos enfants et ce que les chinois considèrent comme acceptable. Pas question pour eux non plus de frustrer ou laisser pleurer un enfant de moins de 7 ans (si on gronde les nôtres dans le métro et qu'ils pleurent, ils viennent leur donner un bonbon pour qu'ils arrêtent immédiatement, et visiblement ils nous prennent pour des parents indignes d'oser les frustrer).
RépondreSupprimerAu niveau du sommeil, culturellement pour eux c'est clair : un enfant ne dort pas seul jusqu'à un âge avancé (genre 7-8 ans). Résultat : soit une grand-mère, soit la mère, soit le père s'installe dans la chambre des enfants à la naissance, et ne réintègre sa propre chambre que des années plus tard. Que ce soit la fin de la vie du couple n'interroge personne, ils considèrent ça comme parfaitement normal quand ça nous horrifie... Il a fallu qu'on explique clairement à notre baby-sitter qu'elle n'avait pas à rester dans le noir dans la chambre des enfants quand on sortait le soir, qu'ils pouvaient parfaitement s'endormir et dormir tout seul. Elle respecte nos instructions mais visiblement elle trouve nos moeurs très très étrange... ;-)
Ta remarque est très intéressante et éclairante! J'irai faire un tour sur ton blog pour mieux te connaître. En tous cas, c'est amusant de savoir qu'en Chine, les parents procèdent ainsi... Comme quoi, culture et éducation sont vraiment liées!
SupprimerMa belle mère doit être allemande tout s'explique, merci ! Non blague à part, je pourrais pas faire comme tes amis. Je suis un peu comme toi, ma fille est ma priorité mais elle est allé dans sa chambre dès le retour de la maternité et elle a arrêté de me réclamer le bib' à 1 mois et demi et elle s'endort seule quit à la laisser râler un peu
RépondreSupprimerOuï, chacun a son mode de fonctionnement, du moment qu'on est heure ainsi! Bisous ma belle <3
SupprimerAlors, pour ma part, je ne sais pas trop bien où me situer, par rapport à ton article. Je n'ai jamais laissé aucune de mes deux filles pleurer la nuit, je considère qu'elles ont besoin d'être rassurées et qu'elles seront plus paisibles et plus sereines si elles savent qu'en cas de soucis, je vais venir. Et à 5 mois, si un bébé pleure, c'est que vrai "angoisse" il y a. Pour Pimprenelle, je posais juste ma main sur sa tête et elle se rendormait immédiatement (dans son lit, dans sa chambre), pour ma PomPom, le sommeil a toujours été très compliquée. A presque 3 ans, si elle a toujours du mal à s'endormir, elle dort plutôt bien ensuite, mais souvent vers 6H elle débarque dans notre lit, et je la laisse faire (j'ai besoin de dormir moi aussi). Je l'ai allaité plus de 2 ans, sans me sentir esclave ni contrainte, quand j'en ai eu besoin, on a réussi progressivement à arrêter les tétées de nuit. Voilà pour la question sommeil. Par contre, le reste du temps, on est plutôt des parents à la cool, très loin d'accourir au moindre bobo. Mes filles sont des vrais casse-cou, avec des égratignures et des bleus aux genoux. Et si Pimprenelle est hyper sociable, sa soeur est un peu plus réservée, c'est son caractère.
RépondreSupprimerSi je pense qu'il y a certainement des différences culturelles, avec notamment une forte pression sur les mères allemandes pour les inciter à rester à la maison, il y a aussi des bébés aux besoins très différents et des parents qui font avec les moyens, et leurs envies. Tu mets une notion de sacrifice parce que pour toi, tu aurais l'impression de passer à côté de ta vie, mais on peut parfaitement faire autrement sans avoir l'impression de sacrifier sa vie à ses enfants :)
Oui, je mets une notion de sacrifice car mon amie m'a semblé bien stressée et peu épanouie pour une maman. Mais il est évident que chaque mère est différente et que ce mode de fonctionnement peut te convenir et t'epanouir. Il n'y a pas qu'un seul chemin dans l'éducation. Bien heureusement.
SupprimerMarrant et intéressant ton article! L'atout d'une belle polémique est qu'elle initie de nombreuses réflexions, qui sont tout aussi intéressantes à reprendre. Je ne vais pas être hyper originale mais j'ajoute mon grain de sel:
RépondreSupprimer- Je pense qu'il faut moduler ses propos en fonction de l'enfant, aussi. Mon ainé était comme ta fille, mon second comme la fille de ta copine. Petit-Deux était usant mais j'étais pourtant la même mère. Aujourd'hui, il a trois ans et demi, il est devenu hyper sociable (même s'il tête encore un peu). Pour Petit-Trois, j'aimerais l'option "comme mon ainé" ;-)
- J'ai le sentiment, de par mes connaissances allemandes, qu'une pression sociale bien plus forte est mise sur l'allaitement long, le maternage proximal... ça doit influencer nécessairement les parents.
- Il me semble que s'occuper des enfants "de près" est quelque chose d'assez traditionnel dans de nombreuses sociétés. En Chine ou en Thaïlande, on dort avec les enfants, ils sont presque toujours dans les bras... mais ce rôle est plutôt joue par les grands parents ou la famille large. Dans les sociétés occidentales, quand la tâche incombe à 100% aux parents, cela devient alors une contrainte plus lourde.
Pas besoin d'être originale pour mettre ton grain de sel ;-) Finalement, on en revient toujours un peu à la même conclusion: il y a bien sûr des parents différents dans tous les pays, mais chaque pays possède bel et bien un fond culturel spécifique concernant l'éducation. Gros bisous et merci de ton passage ici <3
SupprimerJ'ai lu quelque part (Ne me demandez pas où, j'ai la cervelle en compote...) Que l'éducation à la "Française" était très appréciée par beaucoup de parents étrangers qui trouvent que nous avons su trouver le juste milieu entre Fermeté et souplesse qui font de nos enfants des individus respectueux et autonomes...
RépondreSupprimerJe pense surtout que nous, parents, faisons ce que nous pouvons, selon notre propre éducation, notre histoire, nos angoisses, etc...Et la pression sociale! Moi, j'ai été (et je suis encore...) le genre mère louve qui laisse sa progéniture gambader dans la prairie tout en étant aux aguets, rappelant à l'ordre d'un coup de croc et faisant des câlins selon la situation! Mes enfants sont encore vivants, heureux et plutôt équilibrés, c'est que ce ne doit être si mal....Bizzzz
Pour moi, c'est plusieurs éléments qui se mêlent ici : le contexte culturel différent (l'idéal du "parent parfait" n'est pas le même dans les deux pays), la personnalité de chaque parent individuellement, les décisions prises par le couple et enfin les besoins et personnalité de chaque enfant.
RépondreSupprimerTout ça fait un savant petit mélange qu'il est difficile de retrouver ailleurs.
Personnellement, nous avons suivi un chemin assez semblable à vous mais sans réflexion profonde. Ca nous semblait juste "le bon moment" en fonction de tous les éléments que j'ai cités ;)
Nous non plus n'avons pas élaboré de réflexion profonde à ce sujet. Comme tu dis, chacun fait en fonction de ses besoins et des besoins de ses enfants. Merci de ton passage ici en tous cas et ravie de faire ta connaissance!
SupprimerJ'arrive (longtemps) après la bataille mais je vais quand même te donner ton avis, même s'il répète peut être déjà ce qui a été dit plus haut ... (mais j'ai la flemme de tout lire et de faire un commentaire très posé et réfléchi et non répétitif).
RépondreSupprimerJe ne pense pas que le comportement de tes amis soit spécifique aux allemands. Je pense qu'il entre plutôt dans la tendance actuelle du maternage plus ou moins proximal, peut être aussi de l'anxiété des parents envers ce premier enfant. J'ai déjà lu des articles de blog décrivant justement qu'ils faisaient exactement comme ton amie et que c'était comme ça et pas autrement qu'il fallait faire !
Je me souviens du jour où j'ai publié un article pour dire que l'allaitement était fini avec mon deuxième. Il avait 20 mois à l'époque. Une amie s'est étonnée que cela vienne de moi et non de mon fils ... Pour te dire où nous en sommes !
Après, je pense aussi qu'on s'adapte à nos enfants. Et je me souviens encore (6 ans après) d'une période très difficile avec ma fille vers ses 15 mois où elle pleurait toutes les nuits. A l'époque, on dormait 2 fois 2 h, 3 h les bonnes nuits. Rien du tout certaines autres. A l'époque, on a tout essayé : la laisser pleurer, la bercer, lui expliquer, la prendre dans notre lit. Rien n'y faisait, ça a duré des mois. Et puis un jour, j'ai testé un truc inédit : je l'ai laissée dans son lit, lui ai caressé la tête, parlé, tenu la main jusqu'à ce qu'elle se rendorme. Je me suis allongée à côté de son lit et j'y restais jusqu'à ce qu'elle dorme profondément. Petit à petit, les nuits pourries se sont espacées puis ont disparu, complètement. Et quand, de nouveau, elle se réveillait la nuit, occasionnellement, je reprenais cette méthode et ça fonctionnait.
Tout ça pour dire que chaque enfant, chaque parent, chaque situation est différente : je n'ai jamais eu besoin de faire ça avec mon fils. Le cododo que j'avais pratiqué avec sa sœur les deux premières semaines de vie a été inexistant avec lui. Et tant d'autres exemples !
Après, il y a un point sur lequel je te rejoins : il ne sert à rien de se sacrifier au prétexte que c'est ce qu'on nous a vendu comme meilleur pour l'enfant. Si on ne le fait pas parce qu'on en a envie et qu'on s'y retrouve, l'enfant le ressentira et n'en sera pas heureux !