Mes pingouins du désert,
Après t'avoir parlé de mon accouchement catastrophique pour Chucky, il était temps pour moi de te conter celui de Coquillette, qui fut non moins épique. Que veux-tu, c'est comme ça, j'ai un don... Au fait, je suis toujours à la recherche de mon utérus. Si quelqu'un le trouve, il serait bien aimable de le ramener à la caisse centrale.
Merci.
Bref, si tu veux te rafraîchir la mémoire et te taper la lecture d'un accouchement en trois tomes, tu peux toujours aller jeter un coup d’œil sur mes premières aventures utérines, riches en émotions et en transfusions (si, c'est possible de faire rimer ces deux mots).
Pour Coquillette, on ne peut pas vraiment dire que j'ai profité de ma grossesse. C'était déjà pas l'éclat' pour la première, mais la seconde a été encore moins épanouissante, étant donné que nous avons lancé la conception de Miss Couches mouillées en pleine période d'agrégation et de travaux (nous nous sommes reproduits entre deux lattes des parquet). Soyons fous.
Le contexte
En fait, je t'essplik. Cela faisait quelques mois qu'on essayait d'avoir Coquillette (trois,quatre mois environs). Je m'étais tellement focalisée sur la question, que j'avais peur d'en faire une idée fixe. En mai, je me suis dit que ce serait bien de focaliser mon attention sur autre chose. C'est là que l'idée m'a prise de passer l'agrégation.Effectivement, on peut difficilement trouver mieux pour focaliser son attention. Comme je ne fais jamais les choses à moitié, si tôt dit, si tôt fait, à peine avais-je pris cette décision,, que quelques minutes plus tard, je téléchargeais les rapports du jury et me mettais à faire une version et un thème. J'ai donc commencé à bosser pour mon concours en mai de l'année d'avant.
Ça tombe bien, il se trouve que c'est aussi en mai que nous avons signé chez le notaire pour acheter notre
Tu l'auras compris, on ne s'est presque pas vus de l'été, Pinces d'Or et moi, et étant donné que Skype ne permet toujours pas la procréation virtuelle,(y'a un créneau à prendre sur ce coup là), le projet bébé est resté en stand bye.
En septembre, l'appartement était loin d'être terminé, mais nous avions une salle de bain, une cuisine, un utérus de nouveau fonctionnel, et une chambre pour Chucky.
La rentrée s'est donc faite dans la poussière et la bonne humeur. Parallèlement, j'allais tous les mardi soir dormir chez mes parents à Montpellier, afin d'assister aux cours d'agreg à la fac le mercredi. Étant donné qu'il y avait plus de deux heures de trajet aller, et encore deux autres heures retour, je ne pouvais pas le faire en une seule journée.
Je partais donc le mardi soir à 18h après mes cours au lycée, pour arriver chez mes parents vers 20h30. Me lever à 7h le lendemain pour aller à Montpel, assister aux cours de la fac, et repartir le soir à 18h pour regagner le domicile conjugal, où m'attendait impatiemment petit Chucky, que je retrouvais généralement en slip dans la cuisine (wtfk?) . Le chat en garde un souvenir ému.
Un début d'année à 100 à l'heure donc.
L'impossible conciliation
En novembre, la nouvelle tombe: je suis enceinte. Et folle de joie. Je suis aussi en plein stress pour l'agreg et je n'ai pas trop le temps de m'appesantir sur cette grossesse, malgré l'immense joie que j'ai ressentie à l'annonce de cette nouvelle..A la fac, mes collègues me disent: tu vas quand-même pas continuer l'agreg, hein? Dans ton état, c'est impossible!
Eh bien si je vais continuer, plutôt deux fois qu'une! Quand je commence quelque chose, je le finis, surtout que cela fait déjà 5 mois que je bosse comme une tarée pour préparer ce concours. Hors de question de tout laisser tomber. De plus, j'en suis au chapitre sur la faune et la flore, je vais bientôt apprendre à dire "épicéa" en allemand. Le suspens est insoutenable. Je ne peux pas arrêter.
J'ai donc continué à travailler, entre deux nausées. Parallèlement, je décide de me faire suivre à Montpellier, par un cabinet de gynécologues qui accouche à l'hôpital St Roch, hôpital qui jouit d'une bonne réputation.
Je me rappelle alors ce que m'avait dit mon ancienne gynécologue de Paris, suite à mon premier accouchement catastrophique: il faudrait m'arrêter complètement pour ma deuxième grossesse, afin de ne prendre aucun risque inutile.
Pourtant, la gynécologue de l'hôpital décide de ne pas m'arrêter. Non, il n'y a aucun risque que je refasse une éclampsie, à priori. Bien sûr, on va me surveiller de près. Mais jusqu'à la deuxième écho, je peux continuer de travailler.
Bon, bon. J'émets tout de même le souhait de rester en vie jusqu'à la naissance de mon futur enfant, mais les médecins se veulent rassurants: on va bien s'occuper de moi, et au moindre signe alarmant, on m'arrête.
Je continue donc à bosser au collège et au lycée, et à faire les aller-retour hebdomadaires pour la fac. Ce n'est pas facile. Je bosse tous les week-ends, je m'enferme dans ma chambre pour ne pas être dérangée, et j'entends Chucky hurler et rendre la vie impossible à Pinces d'Or et son père. Je songe alors à appeler Pascal le grand frère.
Heureusement, que ma famille est là. Ce sont eux qui ont élevé Chucky à ma place pendant cette période. Je suis très souvent arrêtée, à cause de problèmes de tension, de fatigue etc.... Dans ces cas là, je vais chez mes parents et ce sont eux qui prennent le relais et qui s'occupent de Chucky pendant que je travaille.
De toutes façons, l'appartement est difficilement habitable: avec la poussière omniprésente, le bruit des travaux pesant, Pinces d'Or, son père et le mien, mobilisés de façon quasi permanente sur le chantier, cela arrange tout le monde que Chucky et moi soient souvent absents. Mon père me ramène dans leur maison le temps nécessaire, et me reconduit ensuite sur le chantier, où il aide de nouveau Pinces d'Or et son père. On est en vadrouille en permanence. J'ai l'impression d'être un fille- mère. Je songe également à passer le casting pour Confessions intimes.
L'annonce du sexe
En janvier, j'apprends la merveilleuse nouvelle: c'est une fille. je n'arrive pas à y croire. Je vais pouvoir aller dévaliser Tara Jarmon, en bande. Ils font peut-être une double carte de fidélité.Transe. Saignement de nez.
Je me projette déjà, 18 années plus tard, ma progéniture féminine et moi, toute deux affalées sur le canapé devant The Bachelor, les ongles de pieds fraîchement vernis, entre deux pots de glace Ben & Jerry Chocolat Brownie.
J'ai de grandes ambitions pour elle.
Je me rappellerai toujours comment mon gynéco m'a annoncé la nouvelle: Courant janvier,J'étais inquiète de ne plus sentir le bébé bouger. Cela faisait une petite semaine que je le sentais bien dans mon ventre. Et puis plus rien. La première écho des 12 semaines s'était bien passée, et la prochaine officielle ne devait être que fin février. Trop inquiète et impatiente, je prends rendez-vous avec mon gynéco de ma ville. Je n'avais pas envie d'aller jusqu'à Montpellier pour une simple visite de contrôle, et puis j'aime bien mon vieux gynéco octogénaire qui me suit dans ma cambrousse. Je lui explique mes inquiétudes: je ne sens plus mon bébé bouger. Il me propose de faire une écho.
Mon héro.
Il me pose donc l'appareil, et me rassure très vite. Ouf, tout va bien. Le bébé bouge bien. C'est là que je pose la question fatidique:
- A la première écho, ils mont dit que c'était top tôt pour connaître le sexe, mais là, trois semaines sont passées, est-ce que vous pouvez voir quelquechose?(la filoute)
- Je vais regarder.
-
Il bouge donc son petit ustensile au dessus de mon ventre pour traquer la bête. J'ai le cœur qui bat la chamade dans ma poitrine. J'adresse une prière secrète à la déesse des Reines du Shopping. J'ai un bon pressentiment.
- Ah, oui..... Pour moi...C'est une fille.
Rien que de retranscrire ces paroles, j'en ai les larmes aux yeux. Je ne peux m'empêcher de sourire niaisement. Au moment de le quitter, je lui demande:
- Excusez-moi, quand vous dîtes, pour moi, c'est une fille vous êtes sûr à combien de % à peu près?
- Oh, à 97%.......
-
Je te raconte pas le sentiment d’allégresse que j'ai ressenti. En sortant du cabinet, j'étais la plus heureuse du monde. C'est une fille. J'ai fait une fille C'était un sentiment extraordinaire de savoir cela, de garder cette information rien que pour moi.
Pendant 5 minutes.
Après, j'ai appelé ma mère évidemment. Faut pas déconner.
Lorsque j'ai annoncé la nouvelle à Pinces d'Or, il est vite devenu ingérable. Cette information capitale lui servit dorénavant de prétexte pour mettre court à toute dispute potentielle.
- Comment ça, tu m'engueules parce que je n'ai pas rangé mes chaussettes? Je te rappelle que je t'ai fait une fille!
C'est pas faux.
- Tu dis que je suis pas un mec romantique, mais en attendant, je t'ai fait une fille, MOI.
Aucune logique. Mais merde, il a raison,
Autant de dire qu'il a pris une assurance depuis ce jour. Je n'arrive plus à la gérer.
Je te raconterai la suite de ma grossesse ainsi que le jour J dans mon prochain billet. En attendant, tu peux venir mater Miss Couches Mouillées sur Instagram. C'est une vraie petite hyène. Tout son père.
Allez, des bécots,
Frau Pruno.


ahh ! tu sais nous tenir en haleine petite coquine.. je vois que nous avons les mêmes références humoristiques .. (tu bluffes marconi !) bref. je n'arrive même pas à concevoir comment tu as fait pour refaire un appart, passer ton agrég et faire un bébé. moi je bugge. A coté, mes grossesses et mes accouchements sont des promenades de santé .. en tout cas c'est bien plus passionnant de te lire que de regarder plus belle la vie !! ( t'as vu ce compliment trop stylé !!) et au fait, je voudrais pas te casser le moral, mais à 18 ans, ta fille sera peut être gothique, elle mettra que du vernis noir et aura les cheveux violets !! remarque y'aura peut être un reine du shopping sur le thème qui sait !! c'est marrant que t'en parle, moi à cristina, je lui écris directement dans 2 jours !!!! ( t'as vu ce teasing de folie ) bon je te laisse, mes courgettes sont en train de cramer mille bécots frau pruno !
RépondreSupprimerRoh que tu es gentille! Mais t'abuses un peu quand-même.... C'est vachement bien Plus Belle la vie ;-) Bonnes courgettes alors et gros bisous ma bichette!
SupprimerJe ne sais vraiment pas comment tu as fait pour gérer tout ça en même temps... Déjà quand Chéri-chéri et moi on a acheté notre maison... Qui a dit ruine?! Bon ok, y avait pas de fenêtres... Et que Bébou avait 4 mois j'en ai chié grave... Genre j'étais "au bout de ma vie" comme disent les élèves. Alors toi... T'es une warrior mon p'tit pruneau! Chapeau!
RépondreSupprimerAh, vous aussi vous avez acheté une ruine? Sans déconner! J'ai encore beaucoup à découvrir de toi! En tous cas, merci d'être toujours ma poulette. Je te bécote de partout. <3
SupprimerJe kiffe. Comment on dit épicéa en allemand ?
RépondreSupprimerFichte ;-)
SupprimerJ'ai encore beaucoup aimé le ton de ton article ;) J'ai hâte de connaître la suite et fin (même si on la voit un peu beaucoup venir) (c'est pas une critique, hein, c'est propre aux plus grands de savoir amener leur fin dès le début du récit) !
RépondreSupprimer(en tout cas tu as été super courageuse de tout mener de front comme ça, le boulot, la grossesse, l'agreg, la maison... Admiration éternelle !)
Merci pour tes commentaires, toujours adorables! Comment ça on sent la fin venir? Moi qui pensais pour époustoufler avec mon saut en parachute au 3° trimestre de grossesse! Flûte....
SupprimerGros bisous et merci encore<3
Doit pas être évident à placer "épicéa" dans une conversation ;). J'attends la suite avec impatience <3
RépondreSupprimerDétrompe-toi! C'est plus facile à caser que doryphore ;-)
SupprimerJe découvre ton style (grâce à ton passage chez moi ou à Aileza!) et j'aime!
RépondreSupprimerJ'imagine aisément combien il a dû être difficile de tout gérer en même temps.
Mais écris avec le sourire, ça passe tout de suite mieux...On en redemande.
Merci beaucoup Marie! Je suis très flattée de ton compliment, surtout venant d'une auteure de ta trempe ;-)
SupprimerQuel courage d'avoir tout mené de front ! Hâte de lire la suite !
RépondreSupprimerMerci Tamia! Gros bisous!
Supprimerhate de connaitre la suite!!!! début de grossesse très mouvementé!!!!!!!
RépondreSupprimerMerci ma jolie! Et merci d'être toujours là <3
SupprimerComment oses-tu nous laisser en plan comme ça? Le suspens va me tuer... comment on dit "épicéa" en allemand?
RépondreSupprimerJulia
Héhé! Ça se dit "Fichte". T'as vu un peu comme je te réponds au quart de tour, avec la flexitude la plus complète ;-) la suite arrive bientôt! Merci pour ton message <3
Supprimerahah voilà un mot que tu n'oublieras pas! :) Hâte de lire la suite, à bientôt.
SupprimerJulia
J'admire. Agreg + travaux + Chucky + grossesse potentiellement compliquée en même, waouh. Je n'ai aucune idée de comment tu as pu tenir, moi pour ma grossesse je passais ma vie à dormir et le reste du temps à comater. Alors waouh.
RépondreSupprimerMoi aussi j'admire ta force au quotidien <3 tu sais, je n'aurais jamais pu accomplie tout cela sans l'aide de mon mari, de mes parents et de mon beau-père. C'est eux qui se sont occupés de Chucky, de telle sorte que j'ai pu travailler pleinement, l'esprit tranquille ;-/ ça fait toute la différence!
SupprimerRien à voir avec cet article mais lectrice de l'ombre je viens de voir du Tara Jarmon sur bazar chic jusqu'au 19.06!
RépondreSupprimerMerci pour tes écrits en cette période de fin d'année scolaire traditionnellement overbookée...FLOR
Mais qui es-tu, jeune éphèbe tarajarmonesque? Figure-toi que j'étais au courant pour les ventes privées. J'ai reçu un message de Tara Jarmon herself ;-) Merci en tous cas pour ton message!
SupprimerMais quel sexisme je vois ici ! Nonméwo ! Comme je le disais sur le super blog de Maman Délire, il y a des papas blogueur aussi ! Enfin... il y a moi... mais je compte pour beaucoup ! Plus sérieusement, je découvre ton blog que je trouve vraiment pas mal et plein de bonnes astuces ! Merci et surtout ... Let's Rock !!!
RépondreSupprimerMais que vois-je... Un homme sur mon blog! Un homme qui me laisse un commentaire! Grand Dieu, j'ai cru défaillir... Enchanté de faire ta connaissance Papa Backstage, j'irai faire un tour dans ton univers métalleux. A très vite!
SupprimerBon zut j'ai écrit un com' mais je crois qu'il n'a marché !!
RépondreSupprimerJe disais que tu es vraiment une warrior ... je ne sais pas comment tu as fait pour tout gérer de front !
Tu écris vraiment très bien, alors j'ai évidemment trop envie de savoir la suite :)
Si ça a marché! Merci Loïs pour ton gentil message! Je te suis aussi sur Insta et j'aime beaucoup tes créations. Je t'embrasse et je te dis à très bientôt!
SupprimerQu'est ce que tu me fais marrer... Merci ! Bon les déesses des Reines du Shopping se sont penchées sur ta couche, mais pas sur la mienne, je ne sais faire que des mâles...
RépondreSupprimerJe ne m'en plains pas, je suis plutôt fière de moi, mais qui va dévaliser Tara Jarmon avec moi ?
Blagues à part, tu es drôlement méritante d'avoir en quelques mois : retrouvé ton utérus, marqué un but au milieu de la poussière, préparé et réussi l'agreg' et donné naissance à une adorable poupée...
Une question me taraude néanmoins, comment dit-on épicéa en allemand ?
Bisous
Qui va venir dévaliser Tara Jarmon avec toi??? Moi, pardi!!!
RépondreSupprimerMerci pour ton adorable commentaire! Avec un peu de chance, tu auras des belles-filles du tonnerre qui t'accompagneront dans tes virées shoppinguesques...
Sinon, épicéa se dit "Fichte" en allemand... Grand Dieu je n'ai jamais autant prononcé ce mot en une journée! Gros bisous ma belle <3
Hé Hé je connais ça l'idée saugrenue de tout vouloir mener de front! Bravo sur tous les tableaux ma belle! Et surtout pour ta superbe réussite aux couches mouillées! Gros bisous
RépondreSupprimerMerci ma Lise! Ah oui, toi aussi tu as connu ça? Faudra que tu me racontes ;-)
SupprimerJe crois connaître la suite mais je veux la lire...alors dépêche toi sinon jte flingue poupée. Pour le reste c'est sur tu es très tres courageuse et je ménage mes mots histoire de ne pas trop te faire mousser...la mini pouf n'est pas mal non plus. Allez bisou mie
RépondreSupprimerGros bisous mimique, et merci à toi!!!
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